JOYEUSES PÂQUES - Pour son deuxième dimanche de Pâques
depuis son élection, le pape François a réuni 150.000 fidèles à Rome. Après la
traditionnelle messe, il a prononcé un message "urbi et orbi" très
axé sur le conflit en Ukraine.
Pâques, pour le pape François, c'est du gâteau. Très populaire, il n'a déjà pas de mal à réunir, chaque
semaine, de nombreux fidèles pour la messe dominicale. Alors pour le dimanche
spécial de Pâques, et alors que le soleil était au rendez-vous à Rome, la place
Saint-Pierre de Rome était noire de monde : plus de 150.000 fidèles et curieux
s'y étaient réunis.
Après un bain de foule en
"papamobile", le souverain pontife a célébré la messe sur le parvis
de la basilique, devant d'immenses parterres de fleurs amenées tout exprès de
Hollande. Particularité cette année : la fête catholique et celle de la Pâque
orthodoxe tombaient le même jour. Tout un symbole, alors que la crise
ukrainienne a ravivé les tensions entre différentes Eglises orthodoxes et
catholiques orientaux rattachés à Rome. Pour l'occasion, le cantique des
Stichères, un chant ancien de la liturgie byzantine, a été entonné en grec
devant le pape.
"Inspirer des initiatives de pacification en Ukraine"
Puis dans son traditionnel message pascal "urbi et orbi" - à
la ville de Rome et au monde - prononcé depuis le balcon de la
basilique, le pape François a appelé à la pacification par le dialogue en Ukraine. "Nous te prions, Seigneur,
d'éclairer et d'inspirer des initiatives de pacification en Ukraine, pour que
les parties intéressées, soutenues par la communauté internationale,
entreprennent tout effort pour empêcher la violence et bâtir, dans un esprit
d'unité et de dialogue, l'avenir du pays". Un message de paix ensuite
élargi à la Syrie, à l'Irak ou encore au conflit israélo-palestinien.
En Afrique, le pape a également
lancé des appels pour des arrêts aux affrontements sanglants en République
Centrafricaine, au Soudan du Sud et aux "atroces attentats terroristes
dans certaines zones du Nigeria". "Fais que nous puissions soigner
les frères touchés par l'épidemie d'Ebola en Guinée Conakry, en Sierra
Léone et au Liberia, et ceux affectés par tant d'autres maladies, qui se
diffusent aussi à cause de l'incurie et de la pauvreté extrême", a-t-il
aussi déclaré, dans une allusion assez rare aux négligences dans les soins dans
les pays les plus pauvres.
"Les immenses gaspillages"
Enfin, comme à d'autres occasions, le Saint-Père a une nouvelle fois
fustigé "les immenses gaspillages dont nous sommes souvent complices"
qui contribuent à la faim, les personnes "sans défense, surtout les
enfants, les femmes et les personnes âgées, parfois transformés en objets
d'exploitation et d'abandon".
Après Pâques , Rome continuera à accueillir les centaines de milliers de
fidèles attendus dimanche 27 avril pour la canonisation de Jean XXIII et Jean Paul II. Un événement exceptionnel puisque non seulement deux papes seront
faits saints, mais, pour la première fois dans l'histoire de l'Eglise
catholique, deux papes devraient y assister : François et son prédécesseur,
Benoît XVI, retiré au Vatican depuis sa démission historique il y a un peu plus
d'un an.
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